Classification des outils du designer

Classification des outils du designer - Design et collectivité

Carnet de recherche n°2

Je rédige actuellement un mémoire sur « Les enjeux du livrable dans la valorisation et l’appropriation du projet : vers une narration transmédia des démarches de design de service public ».  Après avoir créé une définition collective du livrable, je cherche maintenant à le distinguer de la notion d’outil en m’appuyant sur les pratiques des designers

Si vous avez quelques minutes, n’hésitez pas à réagir au contenu de l’article dans les commentaires pour participer à l’amélioration de cette première classification des outils du designer de service public.


Plan des articles du carnet de recherches

Carnet de recherches n°1 : Définition collective du livrable

Carnet de recherches n°2 : Classification des outils du designer

Carnet de recherche n°3 : Les livrables du designer de service public


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Les outils du designer de service public

En pleine émergence depuis quelques années, le design de service public  a pour objectif la conception de produits et de services avec les acteurs du domaine public (institutions, lieux culturels, associations…). La particularité de cette approche est qu’elle s’appuie sur la co-conception avec l’ensemble des parties prenantes (commanditaires, agents des collectivités, partenaires, citoyens…). Elle est centrée sur l’utilisateur, car elle repose sur une approche empathique et inclusive pour questionner les besoins des usagers.

Pour mener a bien cette démarche, les designers de service public vont concevoir des outils qui ont des rôles différents au cours du projet. Par exemple, certaines productions vont permettre d’expliquer (ex : schéma), de représenter (ex : infographie), de valoriser (ex : un livrable), de tester (ex : une maquette) un projet. Ainsi, les productions réalisées sont très variables selon la nature, le contexte et la durée du projet. Elles dépendent également de la sensibilité du designer à certains procédés. Si un designer est plus à l’aise avec le format textuel, il y a de forte chance que ses productions prennent la forme d’un support écrit (article, livret…).

Les typologies d’outils du design de service public

Dans cette partie, nous chercherons à créer des catégories à partir des outils qu’utilisent les designers. Cette classification nous permettra de mieux cerner le rôle des outils dans les démarches de design de service public :

Les outils de réflexion du designer

Les outils de réflexion aident le designer dans sa pratique et dans l’élaboration du projet. Bien souvent les designers les considèrent comme des « brouillons ».

Quelques exemples : schéma, prise de notes sur un carnet…

Les outils de rencontre avec les usagers

Cette catégorie regroupe l’ensemble des outils utilisés pour rencontrer des usagers ou les parties prenantes du projet par exemple pendant les phases d’immersion (enquête sur le terrain), les phases de co-conception (atelier de co-création) ou encore les phases d’expérimentation (tests utilisateurs, prototypage)…

Quelques exemples : les supports d’atelier, maquette, prototype, poster à compléter, les cartes à réaction…

Les outils de synthèse-créative pour le commanditaire

« La synthèse-créative » est un terme utilisé par les designers pour qualifier le travail d’analyse, de sélection et de remise au propre des informations issu d’une étape clé du projet. Il s’agit à la fois d’un temps d’intégration des références théoriques, des inspirations (Benchmark) et des retours du terrain, mais c’est surtout un temps où le designer imagine à partir de ces éléments des solutions innovantes.

Quelques exemples : poster, cartographie, livret, compte-rendu d’atelier/ d’immersion…

Ces catégories d’outils ne sont pas nécessairement différentes, mais peuvent être les mêmes, mais à destination d’un public différents (designers, usagers, commanditaire…). Par conséquent, leur mise en forme varie pour s’adapter aux besoins de chacun. De plus, “les outils de synthèse créatives” se distingues des “outils de rencontre avec les usagers” et des “outils de réflexion du designer”, car ils ne servent pas uniquement la pratique du designer, mais en étant transmis au commanditaire ils deviennent des livrables. Alors, ils passent de l’état de « brouillon » à l’état de support de restitution en faisant l’objet d’un travail de mise en forme.

Comment distinguer l’outil du livrable ?

Dans la précédente partie, nous avons vu que dans l’exercice de son métier le designer est amené à réaliser plusieurs typologies d’outils. Néanmoins, certains outils produits par le designer peuvent devenir ou constituer des parties du livrable.

Dans le domaine du management de projet, un livrable (“deliverable” en anglais) désigne un élément produit pour clôturer un projet. Il correspond aux résultats du projet destiné à un usage interne ou externe par les parties prenantes ou un tiers. La conception du livrable fait l’objet d’une discussion en amont avec le commanditaire, afin d’en déterminer le contenu et la date de livraison. Donc, le livrable répond au cahier des charges établi par le commanditaire.

Donc, le livrable se distingue de l’outil, car il est transmis au commanditaire à la fin du projet. Ainsi, il fait l’objet d’une mise en forme particulière pour valoriser, diffuser et faciliter l’appropriation de son contenu. Quels sont les formats de livrable dans le domaine du design de service public ?


N’hésitez pas à contribuer à cette classification dans les commentaires.


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écrit par Erika Cupit– Designer de service public

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