Comment passer du dessin à la facilitation graphique ?

Introduction : La facilitation par le dessin, un outil visuel et collaboratif 

Comment passer du dessin à la facilitation graphique ? Comment faire de la facilitation visuelle ?

Lorsqu’on entend parler de facilitation graphique, de communication visuelle, de sketchnote ou de scribing, nous pensons qu’il faut avoir des prédispositions pour le dessin. Au contraire, la facilitation graphique ne nécessite pas de savoir bien dessiner, mais surtout de savoir utiliser des formes simples pour représenter ses réflexions ou celles des autres. 

Paradoxalement, savoir très bien dessiner peut être un frein, car il ne s’agit pas de créer un chef-d’œuvre, mais d’aller vite et d’utiliser des pictogrammes, des typographies et les couleurs. C’est un exercice de composition graphique plus que de dessin académique. Vous devez agencer les éléments de façon harmonieuse dans votre page et non réaliser une illustration digne d’un musée.

Nous allons donc voir ensemble dans cet article les différentes étapes qui vous permettent de dessiner pour faire de la facilitation graphique. Ainsi, vous pouvez utiliser la facilitation par le dessin au quotidien dans votre pratique professionnelle.

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Plan de l’article

Introduction : La facilitation par le dessin, un outil visuel et collaboratif 

  1. Les structures de base de la facilitation graphique : les pictogrammes, la couleur, la typographie et les éléments décoratifs

1.1. Dessinez des formes simples

1.2. Organisez vos visuels et créez du lien entre eux : les cadres, les flèches, les traits et les éléments décoratifs

1.3. Utilisez efficacement les couleurs

1.4. Variez votre style écriture

  1. Les astuces pour passer rapidement du dessin à la facilitation graphique

2.1. Soignez vos dessins et votre écriture

2.2. Structurez les informations pour aller à l’essentiel

2.3. Tirez le meilleur parti de la taille du support

Conclusion

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1. Les structures de base de la facilitation par le dessin : les pictogrammes, la couleur, la typographie et les éléments décoratifs

Les premières choses à connaître lorsqu’on débute dans la facilitation graphique, c’est de savoir dessiner des formes simples, de mettre de la couleur aux bons endroits en sélectionnant une palette harmonieuse et de varier les styles d’écriture

1.1. Dessinez des formes simples

Lorsque j’ai débuté dans la facilitation graphique, une chose que j’ai bien comprise c’est qu’il faut aller à l’essentiel. Vous n’avez pas besoin de dessiner les formes en 3D : oubliez les perspectives ! Cela vous prendra trop de temps et n’apportera pas plus d’informations à votre dessin. Il est donc préférable de dessiner en 2D, c’est-à-dire comme si vous regardiez un objet de face. Prenons, l’exemple de la tasse. Il est plus évident de dessiner la version 2D de face que celle en 3D en volume. Ces conseils s’appliquent à la facilitation numérique ou sur papier.

Si vous voulez dessiner, vous devez décomposer les formes. Par exemple, pour dessiner la tasse il vous faut esquisser une demi-sphère, la fermer avec un trait droit et ajouter une courbe sur le côté pour l’anse. Puis, vous ajoutez un trait droit en dessus pour la coupelle. Ensuite, vous finissez le tout en ajoutant des S au-dessus pour représenter la fumée.

Comme vous venez de le constater, il s’agit plus de savoir structurer des éléments géométriques ensemble. Bonne nouvelle, si vous savez dessiner un trait, une courbe, un rond, un carré et un triangle vous savez tout dessiner. C’est plus un exercice de logique, voire de mathématiques. Par exemple, pour faire un soleil, je dessine un rond puis des traits autour. Les enfants sont très habiles pour faire ça. Entre nous, leurs dessins ne sont pas dignes des grands musées, mais très compréhensibles. Tout le monde comprend que leur patate ou bonhomme bâton représente un individu. Laissez votre âme d’enfant vous guider.

La facilitation visuelle vous demande seulement d’agencer des formes simples pour réaliser des pictogrammes. Pour vous entraîner, vous pouvez regarder autour de vous. Comme du dessin d’observation, essayez d‘analyser votre environnement pour le décomposer. Par exemple, une chaise vue de face est une succession de traits et de rectangles. 

Vous n’arrivez pas à dessiner la chaise ? Pas de problème, il vous suffit de taper “pictogrammes de chaise” sur votre moteur de recherche préféré ou dans des banques d’images (ex : pixabay) Éviter le terme de dessin, car il vous renverra à une approche plus artiste et donc des chaises en perspective. 

Pour aller plus loin, vous pouvez même tester des techniques de facilitation par le dessin, par exemple l’approche UZMO explique comment à partir de ces quatres lettres vous pouvez tout représenter. Vous pouvez vous procurer l’excellent livre sur le sujet : UZMO – Penser avec son stylo: Présenter ses idées, convaincre et faciliter avec la pensée visuelle !

Je vous invite également à tenir un carnet de pictogramme pour étoffer progressivement votre collection de dessins. Cela vous permettra de vous y référer lorsque vous souhaitez réaliser de la facilitation graphique pour vous ou pour les autres.

Pensez également à décliner vos dessins ! Avec un même dessin de base vous pouvez aisément en obtenir plusieurs en changeant quelques détails, par exemple la flèche peut être pleine ou vide, avec des traits pleins ou en pointillés …

Comment je fais si je veux représenter des sujets abstraits ? Effectivement, dans le domaine du design et de l’innovation sociale, il n’est pas toujours aisé d’utiliser des formes simples pour représenter les choses. La tasse à café peut convenir pour illustrer la convivialité, mais pas l’innovation. Dans un premier temps, je vous invite à imaginer l’image qui vous vient en tête spontanément lorsque vous pensez à un terme abstrait. Par exemple, pour l’innovation je pense à une ampoule, à une étoile ou à une fusée. Parfait ! vous, n’avez plus qu’à vous entraîner à les dessiner.  Pour aller plus loin, vous pouvez consulter l’article sur les 5 conseils pour les débutants en facilitation graphique.

Tout comme vous, je débute dans cette approche. J’ai eu beaucoup de mal à sortir du perfectionnisme et à assumer mes bonshommes en forme de quilles. Oui, oui mes personnages sont des “quilles sans cous”. Avec un peu de pratique, je me suis rendu compte que la communication visuelle est tellement fédératrice. Les personnes sont très enthousiastes même quand je trouve que ce n’est pas réussi elles adorent. On est souvent plus dur avec soi-même. Il faut voir le dessin comme un allié au service de nos projets.

Erika – Design en innovation sociale

1.2. Organisez vos visuels et créez du lien entre eux : les cadres, les flèches, les traits et les éléments décoratifs

Parmi les dessins que vous pouvez réalisez, il n’y a pas que les pictogrammes. Vous pouvez représenter des cadres, des conteneurs, des flèches, des traits et autres et éléments décoratifs. Ces formes simples qui vont vous aider à structurer le texte et les pictogrammes. Essentiels dans une mise en page, elles organisent le contenu et créent du dynamisme. Elles peuvent servir de séparateur (ex : un trait), de conteneurs pour faire ressortir des éléments (ex : cadre, bulle…) ou de connecteurs pour créer du lien entre plusieurs parties (ex : flèche). En complément vous pouvez ajouter des éléments décoratifs pour agrémenter votre visuel, tel que des motifs, des lignes, des points..

Lorsque vous faites de la facilitation graphique, les éléments décoratifs et de mise en valeur du contenu facilitent la compréhension de votre sckenote par d’autres. Voici quelques exemples de cadres, de conteneurs, de flèches et de traits pour que vous puissiez vous en inspirer :

1.3. Utilisez les couleurs de manière efficace

Les visuels ne sont pas les seuls éléments à intégrer dans votre facilitation graphique. Vous pouvez faire le choix d‘ajouter des couleurs. Elles constituent un élément important de vos visuels. Par exemple, elles peuvent vous aider à créer un sentiment ou mettre en lumière les valeurs de votre organisation. Vous devez faire attention à la manière dont vous les utilisez. Lorsque vous incorporez des couleurs dans vos visuels, vous devez réfléchir à leurs significations : 

  • Pour quelle raison souhaitez-vous utiliser cette couleur ?
  • Est-ce que les couleurs que vous utilisez sont cohérentes avec les valeurs de votre organisation ? 
  • Est-ce que les couleurs que vous utilisez sont pertinentes par rapport au sujet que vous abordez ? 

Bien sûr, vous n’êtes pas obligé d’utiliser de la couleur. Par contre, vous devez être conscient qu’un visuel monochrome ou en nuances de gris peut avoir un côté austère selon si vous utilisez une couleur très sombre comme le noir. Par conséquent, vous devez réfléchir à l’aspect des couleurs sur vos supports visuels et à la façon dont elles influencent l’ambiance de votre session de collaboration.

Si vous voulez utiliser des couleurs, il est préconisé comme en graphisme de limiter sa palette de couleurs. Trois couleurs, c’est l’idéal pour avoir quelque chose d’harmonieux. Pour vous aider à sélectionner ces couleurs vous pouvez utiliser un cercle chromatique ou utiliser des règles simples comme couleurs chaudes et couleurs froides, couleurs dégradées (camaïeu), couleurs complémentaires… En complément de ces astuces, voici quelques outils pour vous aider à concevoir une gamme chromatique :

Il est toujours intéressant de se questionner sur la symbolique des couleurs pour étoffer sa pratique, mais ne vous prenez surtout pas la tête avec ça. Faites appel à votre intuition ! 

Vous pouvez observer votre environnement ou vous référez aux représentations culturelles de votre pays. En Occident le vert est apparenté à la nature, l’environnement et à la santé, donc si le sujet de votre facilitation graphique porte sur le développement durable vous pouvez dessiner avec du vert. De même, le rouge est parfait pour les éléments à mettre en valeur ou les sujets de tension, le bleu pour les thématiques liées au calme et à l’apaisement. Si le sujet de la symbolique des couleurs vous intéresse vous pouvez consulter ces livres :

Le secret pour faire bon usage des couleurs et de les affecter à différents éléments : les typographies, les pictogrammes, les cadres, les flèches, les traits et les éléments décoratifs. Vous devez définir une règle d’utilisation de vos couleurs. Ces dernières peuvent servir à de multiples choses comme indiquer les informations importantes, agrémenter votre visuel, créer du lien entre les pictogrammes

Prenons le cas des textes, pour les gros titres vous utilisez le noir, pour les sous-titres le bleu et pour les légendes un bleu clair. De même, vous pouvez choisir d’écrire tous vos textes en noir et de souligner ou de surligner les mots-clés en couleurs.

Est-ce que vous avez pensé aux ombres ? Ça fait toute la différence dans votre dessin, ça rajoute du volume et de la consistance à vos pictogrammes aussi simple qu’ils puissent être. Pour bien positionner votre ombre, il suffit d’identifier un côté du dessin pour l’orientation du soleil.

Vous pouvez choisir de faire des ombres en couleurs, en niveaux de gris (dégradé de couleurs grises) ou d‘utiliser une teinte plus claire que la couleur de votre trait. Par exemple, vous dessinez avec du bleu foncé, vous pouvez réaliser vos ombres en bleu clair.

1.4. Variez votre style d’écriture

Le texte est tout aussi important que les dessins dans votre facilitation graphique. Même très bien réussis vos pictogrammes sans texte restent difficiles à comprendre, voire abstraits. Comme pour une œuvre d’art, le contenu ne sera pas toujours compris ou sujet à interprétation. Voilà ce que vous devez éviter pour réussir votre communication visuelle.

La facilitation graphique ne se résume pas uniquement à faire des pictogrammes, vous pouvez vous en passer. Pensez à la calligraphie, une belle écriture est toujours plaisante à voir. Parmi les différentes approches du management visuel, le mind map ou carte mentale met en valeur le texte en le structurant grâce à des connecteurs (ex : flèches, traits, courbes…) et des encadrements (ex : cadres, bulles…). Certes il s’agit d’éléments dessinés, mais ces derniers n’ont pas une place prépondérante et viennent surtout soutenir la compréhension du texte.

Gardez en mémoire que le titre est l’élément central de votre composition, vous devez toujours commencer par écrire le titre en le plaçant en premier dans votre mise en page. Puis, l’ensemble des éléments viendra s’agencer autour du texte. C’est aussi un moyen pour vous de déterminer la taille du plus gros texte. Ainsi, ce n’est pas le texte qui s’adapte aux dessins, mais l’inverse.

Lorsque vous faites de la facilitation graphique, vous devez définir un style d’écriture et une taille pour les textes. Au même titre que les couleurs, cela garantira une harmonie et une bonne hiérarchisation de l’information. Par exemple, si vous décidez d’écrire les sous-titres en italique et vos légendes en lettres capitales, il est nécessaire de conserver la cohérence dans l’ensemble de votre visuel. De même pour la taille d’une même catégorie de textes qui doit être sensiblement identique. Votre légende ne peut pas faire 5 cm de hauteur alors qu’elle est censée faire 1 cm. Cela simplifiera la lecture et l’attrait pour vos réalisations. Vous obtiendrez un résultat digne d’un professionnel ! 

On préconise de placer le texte avant d’esquisser les pictogrammes pour faciliter la prise de notes et ne pas oublier l’essentiel. C’est aussi un bon moyen de bien répartir son contenu et de dessiner les pictogrammes de façon homogène en prenant du recul.
Soyez créatif en variant les typographies ! C’est-à-dire dessiner des lettres avec des formes, des courbures et des épaisseurs différentes pour rendre plus impactant vos visuels. Pensez également aux lettres majuscules et aux lettres minuscules, à l’écriture cursive (“attaché”) et à l’écriture scripte (“détaché”).

Les astuces pour passer rapidement du dessin à la facilitation graphique

2.1. Soignez vos dessins et votre écriture

Pour tendre vers un résultat professionnel, vous devez soigner votre écriture. Il ne s’agit pas simplement d’une question d’orthographe. Vous devez vous appliquer dans la réalisation de vos lettres pour avoir de belles formes et de beaux espacements entre celles-ci. 

Comme vous voyez, il suffit de peu pour que l’écriture devienne moins propre. Ne vous inquiétez pas, il est toujours possible de rattraper les choses, par exemple en ajoutant une ombre ou en retravaillant le texte pour rendre ses contours plus droits. Pour vous entraîner n’hésitez pas à faire des cahiers de calligraphie, tout comme le cahier de pictogrammes, cela vous aidera à varier vos écritures et à être à l’aise pour les dessiner spontanément.

De même pour le dessin, essayer de faire des traits nets avec de belles lignes et courbes. Choisissez un bon feutre avec lequel vous pouvez dessiner de façon fluide, qui trace de beaux traits sur le papier, qui a assez d’encre et qui ne bave pas. Ce dernier point est crucial pour ne pas faire baver vos ombres en repassant sur les tracés ou tacher

votre esquisse en y mettant votre main ou votre coude. N’hésitez pas à avoir un brouillon à côté de votre feuille pour tester les feutres et bien voir leur couleur.

Lorsque j’ai commencé, j’avais tendance à me rendre compte trop tard que le feutre que j’utilise n’est pas des plus adaptés. Par exemple, il a tendance à perdre de la couleur ou de l’intensité pendant la facilitation graphique. Je vous conseille  également d’utiliser des couleurs qui seront bien visibles surtout si vous êtes sur grand format. J’ai fait l’erreur récemment d’utiliser un jaune pas assez intense. De près, c’était parfait, mais de loin une vraie catastrophe ! On ne voyait rien du tout… J’ai du me résoudre à repasser les traits avec un jaune plus intense pour rattraper. 

Parfois, la qualité et l’épaisseur du papier ont aussi leurs impacts sur la facilitation graphique. Le marqueur aura beau être le meilleur du monde, si le papier est trop fin et transperce. Le rendu final en sera moins bon.

Pour le moment, je m’exerce à la facilitation visuelle avec ces feutres. Je les trouve adaptés pour des petits formats de papier du A4 (papier standard) au A6 (format carte postale). En complément, l’utilisation de feutre avec une mine de type pinceaux permet d’obtenir un bon résultat.

Il existe également la marque Neuland qui propose des feutres rechargeables de qualité destinés aux facilitateurs graphiques. Ils ont l’avantage de ne pas avoir bavé lorsque je les ai testés.

2.2. Structurez les informations pour aller à l’essentiel

Vous pouvez être très fort en dessin, mais ne pas savoir structurer un support de facilitation graphique. L’objectif est de permettre que l’information soit comprise. Comme nous l’avons vu précédemment, commencé par le titre est un élément-clé, car sa position induit une structuration de la page. 

Vous pouvez tracer des traits au crayon de papier pour structurer les différentes parties de votre facilitation visuelle ou faire un croquis à côté de votre illustration pour vous y référer. Pour structurer votre composition en facilitation graphique, plusieurs approches peuvent être utilisées,: 

  • Quadrillage : création d’une grille simple et efficace pour aligner les éléments
  • Vagues ou formes circulaires : un élément central ou plusieurs mit en avant par une mise en page dynamique
  • Métaphore : une illustration globale dans laquelle s’intègre votre facilitation graphique (ex : la métaphore du bateau dans l’AFOM : Atouts Faiblesses Opportunités Menaces)
  • Zoom sur un élément de la composition : mise en avant d’un élément important en lui donnant une échelle prépondérante ou via d’autres stratagèmes de mise en valeur (ex : personnes plus grand accompagnée d’une citation)
  • etc.

Vous pouvez vous inspirer de visuels que vous voyez autour de vous, par exemple des affiches de cinéma, des magazines, des illustrations… Je vous conseille de réaliser une petite bibliothèque physique ou virtuelle de graphismes inspirants. Vous pouvez l’enrichir ponctuellement grâce à votre veille. Au-delà de la facilitation graphique, cela vous permettra de développer votre mémoire visuelle et votre capacité à créer des mises en page impactantes. 

Si vous travaillez sur grand format, je vous conseille également de faire régulièrement des aller et retour entre une vision de près et de loin pendant que vous dessiner. Il est possible que vous ayez des surprises (ex : texte trop petit; couleurs non visibles, écriture penchée, pictogrammes mal positionnés…).

2.3. Tirez le meilleur parti de la taille du support

Lorsque vous réalisez un support en facilitation par le dessin, la taille du support papier ou numérique doit être réfléchie en amont. Vous ne pouvez pas mettre les mêmes infos dans un support de petite taille (ex: A5) en comparaison avec un support plus grand (ex : A2). Pensez à bien choisir une taille de support adaptée à vos besoins et au contexte dans lequel vous intervenez pour faciliter. Par exemple, si vous n’avez pas de mur disponible pour esquisser une fresque pendant votre réunion d’équipes, essayez de prévoir une feuille de taille plus petite, mais assez grande pour réaliser un visuel sur la table. C’est un bon moyen d’inviter vos collègues ou vos participants à participer.

Pensez également à adapter la taille de votre écriture au format de votre page. De même pour la répartition des éléments, au départ on a tendance à ne pas vouloir occuper toute la page de peur de manquer de place. Au contraire, il faut bien remettre vos dessins de façon harmonieuse dans la page. Si vous avez un énorme espace blanc vous pouvez le combler en ajoutant un gros pictogramme, une citation ou des éléments décoratifs.

L’inverse est aussi vrai, ne surchargez pas votre page. Il faut laisser les dessins et les textes respirer, penser à l’assurer des espaces de respiration avec du blanc. Ça aide le regard à se poser sur le contenu sans se disperser par le trop pleins d’informations. 

Conclusion

Maintenant que nous avons vu comment passer du dessin à la facilitation graphique en utilisant de la couleur, des éléments décoratifs et du texte, il ne vous reste plus qu’à vous lancer et vous entraînez. Dans un premier temps, je vous conseille d’expérimenter la facilitation visuelle pour vous-même, puis progressivement avec les autres. 

La communication visuelle est un moyen de traiter des sujets complexes et/ou de collaborer avec d’autres personnes. Plus vous vous entraînez, plus vous serez à l’aise, ne vous mettez pas trop la pression pour débuter. Il faut y aller progressivement, commencer dans un cadre bienveillant sans stress, ni objectif ou performance à atteindre

Enfin, la facilitation graphique demande de la préparation en amont, ne serait-ce que pour réaliser un brouillon de mise en page, sélectionner des couleurs et se renseigner sur le sujet. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter les 5 conseils pour les débutants en facilitation graphique.

Des remarques, des suggestions ou des idées ? N’hésitez pas à contribuer pour que nous puissions ensemble nous perfectionner et faire vivre cette belle communauté d’entraide dans le design et l’innovation sociale.

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