Dépasser le syndrome de l’imposteur : 5 conseils pour les créatifs et innovateurs engagés 

Introduction : Des conseils pour dépasser le syndrome de l’imposteur et remettre votre vie professionnelle sur les rails

Le syndrome de l’imposteur est l’un des sentiments les plus paralysants qu’une personne puisse éprouver dans le milieu professionnel. C’est comme si vous marchiez dans un tunnel et que vous voyiez les murs se refermer sur vous. Vous pouvez même avoir l’impression de manquer d’espace, de temps et d’énergie pour travailler correctement sur vos projets d’innovation. Ce sentiment peut aussi survenir lorsque vous avez l’impression qu’il n’y a tout simplement pas assez de ressources pour faire tout ce que vous devez faire. 

On parle de syndrome de l’imposteur lorsque des personnes ont l’impression de ne pas être à leur place ou de ne pas valoir grand-chose parce qu’elles ne sont pas à la hauteur des normes établies par la société ou de leurs propres attentes. Peu importe que vous ayez l’impression d’avoir extrêmement bien réussi à l’école ou d’avoir gagné votre premier million à 28 ans – le phénomène de l’imposteur est réel pour tous ceux qui ont l’impression de ne pas être assez bien, qui ont peur d’échouer ou sont en perte de sens dans leur travail. 

Quelle qu’en soit la cause, vous êtes une personne excellente et compétente qui mérite bien mieux que de ruminer ses pensées négatives. Si vous lisez ces lignes, il y a de fortes chances que vous ayez déjà été confronté à un manque de confiance en vous lié au monde professionnel.

Heureusement, il existe de nombreux moyens simples de combattre ce processus de pensée négatif et de reprendre le contrôle de votre vie professionnelle en tant que créatif et innovateur engagé. Cet article fournit quelques conseils pour surmonter le syndrome de l’imposteur créatif en prenant du recul par rapport à votre situation, en évaluant objectivement, puis en agissant sur ce que vous découvrez.

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Plan de l’article

Introduction : Des conseils pour dépasser le syndrome de l’imposteur et remettre votre vie professionnelle sur les rails

Conseil 1 : Prenez du recul, évaluez votre situation et focalisez-vous sur vos atouts pour vaincre le syndrome de l’imposteur

Conseil 2 : Tirez des leçons de vos erreurs, trouvez le bon côté des choses et continuez d’avancer

Conseil 3 : Demandez de la rétroaction et assurez-vous de l’accepter

Conseil 4 : Créez un réseau de soutien pour vous entourer des personnes qui croient en vous

Conseil 5 : Continuez à développer vos compétences et votre réseau

Questions fréquentes : les réponses pour surmonter votre syndrome de l’imposteur

Conclusion

Rejoignez la communauté d’entraide

Sélection de livres

Conseil 1 : Prenez du recul, évaluez votre situation et focalisez-vous sur vos atouts pour vaincre le syndrome de l’imposteur

Le syndrome de l’imposteur est un problème courant chez les designers, les consultants en innovation, les facilitateurs et les chefs de projet…. C’est le sentiment d’être un fraudeur ou un imposteur dans son domaine parce qu’on estime ne pas avoir assez d’expérience ou de compétences pour pouvoir effectuer le travail qu’on nous demande. Il peut aussi s’agir d’une comparaison avec les autres professionnels du domaine de l’innovation et du design social. Les causes sont multiples et peuvent être déclenchées par le stress de vouloir être parfait, les commentaires d’autres personnes ou par le succès des autres.

Quelle qu’en soit la cause, je tiens à vous féliciter, car vous en avez pris conscience. Parfois, c’est l’étape la plus difficile, car sans cette clarté sur la situation vous ne pouvez pas la résoudre. Dans un premier temps, je vous invite à identifier la cause de ce syndrome de l’imposteur :

  • À quel moment se produit ce syndrome de l’imposteur ? (ex : quand je dois présenter le projet au commentaire, quand je dois animer un atelier, quand je parle avec mon supérieur…)
  • Sur quel objet se focalise votre syndrome de l’imposteur ? (ex : peur de faire une erreur, peur de ne pas avoir les compétences, peur de ne pas réussir à mener à bien le projet…)
  • Est-ce qu’il est lié à des expériences passées ? (ex : moquerie, handicap…)

N’allez pas penser que parce que j’écris ces lignes, je ne ressens pas ce syndrome de l’imposteur. Au début de ma carrière de designer junior en innovation sociale, j’avais peur de ne pas être à la hauteur. J’ai compris que ma crainte était créée par le regard des autres et des commentaires désobligeants sur mon écriture. Comme je compense ma dyslexique, mes erreurs d’orthographe passent pour des fautes d’inattention. Dû à la perception de mon handicap par le milieu professionnel, j’ai développé un syndrome de l’imposteur. J’avais peur d’être perçu comme incompétente en tant que designer, parce qu’il m’arrive de faire des coquilles. Tout le monde pourrait me dire que mes compétences en design, n’ont rien à voir avec mon orthographe et pourtant ça ne m’a pas empêché de me sentir inférieur par moments.  Dans mon cas, ce sont les expériences passées qui ont créé le syndrome de l’imposteur. Et vous, d’où vient votre syndrome de l’imposteur ? Ne vous inquiétez pas ça va beaucoup mieux, il m’arrive de ressentir ce sentiment, mais j’applique les méthodes de l’article pour l’à moindre ou le faire disparaître complètement !

Erika – UX Designer social

Comme vous l’aurez compris, évaluer la situation est essentiel pour comprendre la cause et la traiter. Soyez attentif au moment où vous ressentez ce sentiment vous aidera à prendre du recul. Sur ce dernier point, je vous invite à vous focaliser sur vos qualités et les choses que vous savez bien faire. Nous avons tous des choses dans lesquelles nous ne sommes pas “assez bons”, mais ce n’est pas pour autant que nous n’avons pas des choses pour lesquelles nous sommes excellents. Ce sentiment de l’imposteur est nourri par une hyper focalisation sur nos défauts. J’avais dans le livre “Père Riche, Père pauvre”, un concept inédit :

Plutôt que d’améliorer vos défauts, améliorer vos qualités. 

Robert Kiyosaki

Plutôt que de chercher à devenir meilleure dans quelques choses ou vous êtes moyen, cherchez à devenir meilleure là où vous êtes très bon. Ce changement de paradigme met l’accent sur le fait que l’amélioration de nos atouts permettra d’améliorer nos défauts.

Dans mon cas, j’aime beaucoup écrire et je suis très prolifique. En me focalisant sur l’écriture et non l’orthographe, j’ai amélioré cette dernière de façon significative sans y penser. J’ai aussi lâché prise sur ce point en me disant que c’était « ok » de faire des fautes et que je les corrigerais en temps voulu. Donc oui, le blog a des coquilles, mais les messages vont bien au-delà de ces détails.

Erika – UX designer social

Donc prenez du recul sur la situation et lâchez prise sur les considérations que vous avez de vous-même. Paradoxalement, le fait pour les créatifs, les innovateurs, les facilitateurs ou les chefs de projet de ne pas avoir confiance en leur travail et de s’inquiéter de ce que les autres pourraient penser est un signe qu’ils souhaitent faire leur maximum. Vous êtes certainement perfectionniste et voulez faire de votre mieux. C’est un signe que vous faites votre travail avec engagement, voire un peu trop.

Connaissez-vous l’effet Dunning-Kruger ? Aussi nommé l’effet de surconfiance, l’effet Dunning-Kruger est le contraire du syndrome de l’imposteur. Tandis qu’une personne qui souffre du syndrome de l’imposteur aura tendance à ne pas avoir confiance en soi. Le biais cognitif de l’effet de surconfiance, correspond à des personnes qui découvrent un sujet et pense le connaitre pleinement comme un expert.

Est-ce vous souvenez de la dernière fois où une personne vous a expliqué votre métier ? Bien sûr, elle n’avait aucune formation solide sur le sujet et encore moins exercée votre métier. Pourtant, elle pense le faire mieux que vous (rire). Nous pouvons enfin mettre un mot sur ces personnes : Les Dunning-Kruger ! Concrètement, moins ces personnes ont de connaissance dans un domaine plus elles sont en confiance en elles. Elles surestime largement leurs compétences. Quel paradoxe, non ?

Au travers de ce parallèle, j’essaie de mettre en lumière que votre syndrome de l’imposteur est simplement lié à votre humilité. Vous avez conscience du vaste champ des possibles à explorer dans votre domaine. Cela n’en fait pas moins de vous une personne incompétente, car sinon le biais cognitif de l’effet Dunning-Kruger vous ferait ressentir de la super confiance en vous.

Parfois les causes du syndrome de l’imposteur viennent de votre contexte de travail, vous êtes stressé ou surmené. Prenez des pauses de temps en temps pour vous oxygéner. Cela vous aidera à relativiser et à être attentif à ce qui vous entoure. Chaque jour soyez attentif à votre environnement, cela vous rendra plus heureux et serein.

Conseil 2 : Tirez des leçons de vos erreurs, trouvez le bon côté des choses et continuez

Vous pensez avoir le syndrome de l’imposteur ? Nous aspirons tous à une carrière épanouie en accord avec nos valeurs. La bonne nouvelle, c’est que nous allons voir une deuxième technique pour surmonter le syndrome de l’imposteur et de regagner confiance.

Parfois, le syndrome de l’imposteur se fonde sur un élément factuel, une erreur qu’on a commis par le passé ou une situation conflictuelle. Tout d’abord, nous faisons tous des erreurs, personne n’est parfait. Le monde professionnel est sujet à beaucoup d’interprétation et de quiproquos. Interagir et travailler avec d’autres individus, c’est savoir écouter et se faire comprendre. Peu importe la personne que vous étiez par le passé, ne culpabilisez pas pour des erreurs ou des désaccords passés. Cela fait partie de la vie, ces situations peuvent vous permettre de tirer des enseignements intéressants pour l’avenir. 

Il faut analyser ses situations pour trouver le bon côté des choses. Ne prenez pas les choses personnellement. Parfois c’est simplement le contexte, il nous arrive d’être dans une situation ou un emploi qui ne nous correspond pas ou pour lesquels nos compétences ne sont pas en adéquation. Pensez que le problème vient de vous, serait réducteur. Vous n’êtes simplement pas dans le bon cadre de travail.

Pour l’anecdote, il n’est déjà arrivé d’animer un atelier de co-création avec des participants sans réussir à parvenir à suivre le déroulé prévu. J’aurais pu remettre mes compétences en cause et adopter la posture de l’imposteur. En prenant du recul, j’ai compris qu’il y avait des facteurs extérieurs que je ne contrôlais pas (ex : fatigue, charge de travail importante, des participants, découverte tardive du sujet…). J’ai beaucoup appris ce jour-là. Maintenant, je me sers de cette expérience pour identifier en amont ces types de situation peu propice à la créativité.

Erika – UX Designer social

Et si vos pensées négatives n’étaient pas seulement dues au fait que vous ne savez pas comment aborder certaines situations. Mais aussi au fait qu’au fond de vous, vous vous sentez déjà comme un imposteur ? Voyons pourquoi c’est possible et comment se remettre en phase avec les autres professionnels !

Pour vous aider à vous focaliser sur les choses positives que vous faites bien dans votre travail, il est intéressant d’observer et d’éventuellement noter ses progrès. Par exemple, si aujourd’hui vous avez moins ressenti ce syndrome de l’imposteur vous pouvez vous féliciter. Célébrer les petites réussites est aussi important que les grandes victoires. Pour gagner en confiance, passez à l’action ! Après avoir identifié la cause de votre syndrome de l’imposteur, identifier une solution possible et tester là. Oui, oui, j’applique une approche de design à la résolution d’un problème de confiance en soi. Comme certain aime le dire “Soyez centrée solution”

  • Qu’est-ce qui m’aiderait à gagner en confiance en moi ?
  • Comment puis-je surmonter le syndrome de l’imposteur ?
  • Qu’est-ce que je peux mettre en place dès à présent pour me sentir mieux ?
  • Comment éviter les situations qui créent ce syndrome de l’imposteur ?

Comme dans un projet d’innovation ou de design, fixez-vous des petits objectifs à court terme pour vous challenger. Tout en restant bienveillant avec vous-même. Tout ne va pas se résoudre en une seule fois, mais si vous arrivez à amoindrir ce sentiment, cela ira de mieux en mieux.

Conseil 3 : Demandez de la rétroaction et assurez-vous de l’accepter.

Une autre approche plus directe est de demander à une personne bienveillante de votre domaine professionnel. Faites bien attention auprès de qui vous vous confiez ou demandez un avis. Le but n’est pas d’accentuer votre mal-être, mais d’avoir un autre point de vue  :

  • votre supérieure ou votre commentaire, une personne  pour qui vous travaillez :
  • votre collègue ou un partenaire, une personne avec qui vous travaillez
  • un ami ou un proche dans votre domaine d’expertise

Quelles sont les choses sur lesquelles vous pouvez les questionner ? Ces thématiques sont purement indicatives et ont pour but de vous guider. Pour éviter l’écueil de prendre votre syndrome de l’imposteur sous un angle personnel et non professionnel : 

  • Qu’est-ce que tu as pensé de notre collaboration ? (ex : organisation et gestion du projet, réalisation des livrables…)
  • Dans quelle étape du projet tu as senti que j’apportais le plus au projet / à l’équipe ? (ex : l’enquête auprès des usagers pendant la phase d’immersion…)
  • Quelles sont les compétences les plus fortes et celles que je devrais améliorer ? (ex : facilitation d’atelier, réalisation d’un brief pour le commentaire…)

Un peu comme lors d’un entretien avec des usagers, vous ne devez pas cherchez vous pour orienter les réponses de vos interlocuteurs. Vous devez simplement l’écouter parler de vous. Cela vous permettra d’identifier clairement ce qu’il perçoit. Puis dans un second temps vous pourrez lui poser des questions plus frontales comme la dernière, pour aller plus dans les détails. Faites tout de même la différence entre les compétences que vous devez améliorer de façon factuelle (ex : la conception de prototype, la réponse à des appels d’offre…) et les compétences que vous pensez devoir améliorer d’après votre syndrome de l’imposteur (ex : l’écoute, l’empathie…).

Enfin, il est essentiel pour vous d’être dans une posture ouverte si vous appliquez ce conseil. Sinon, vous risquez potentiellement de vous braquer qu’il s’agisse éventuellement d’un commentaire positif, car vous n’y croyez pas ou d’un commentaire négatif, car vous trouvez cela déplacé. Garder à l’esprit qu’il s’agit seulement de l’avis d’un tiers, cela vous aidera à avoir un autre point de vue sur la situation qui pour certains pourrait débloquer les choses. Néanmoins, c’est votre avis qui prime avant tout, vous vous connaissez mieux que personne.

C’est comme si quelqu’un vous disait que vous êtes toujours habillé en rouge parce qu’il vous a croisé deux fois dans cette couleur. Comme vous savez pertinemment que c’est faux, vous n’allez pas prêter attention à ce commentaire et peut-être même que cela vous fera rire.

Un autre moyen d’utiliser cette approche, mais de façon indirecte est d’être vigilant aux compliments et aux remarques positives de notre entourage professionnel :

  • Quels sont les compliments que vous recevez le plus dans le cadre professionnel ? 
  • Est-ce que l’un d’entre eux concerne votre syndrome de l’imposteur ? Est-ce qu’il va a son encontre ?

Conseil 4 : Créez un réseau de soutien pour vous entourer des personnes qui croient en vous

Vous n’êtes pas seul à souffrir du syndrome de l’imposteur : de nombreux designers, créatifs, facilitateurs, acteurs de l’innovation sont concernés. N’ayez pas peur d’en parler autour de vous et de vous faire aider si besoin. Il peut s’agir d’une personne de confiance, d’un groupe d’entraide, d’un programme de coaching, éventuellement un médecin (si cela prend une proportion trop importante dans votre vie).

Soyez également entouré de personnes bienveillantes qui croient en vous et vous soutiennent que ce soit dans votre entourage personnel comme professionnel. Il est essentiel de se sentir soutenu, d’autant plus que l’innovation sociale et le design sont des milieux complexes avec de forts enjeux sociaux. On peut vite se sentir dépassé par les évènements, les projets ou l’immensité des tâches à accomplir.

N’ayez pas peur de demander de l’aide, je suis également à votre écoute. J’ai aussi créé sur LinkedIn,  un groupe d’entraide de la communauté Design & Collectivité. Tout le monde est le bienvenu.

Conseil 5 : Continuez à développer vos compétences et votre réseau professionnel

Réseautez, réseautez, réseautez !

Dans la même lignée que le précédent conseil, je vous invite à développer votre réseau professionnel pour vous ouvrir à d’autres pratiques et perceptions de votre métier et secteur d’activité. Vous pouvez consulter les podcasts de ce blog pour découvrir d’autres profils et des conseils pour travailler dans le domaine de l’innovation et du design social. 

Un bon réseau professionnel vous épaulera dans le développement de votre carrière. Idéalement, si vous avez la possibilité d’identifier une personne plus avancée que vous dans votre domaine et la contacter cela vous aidera à avoir un retour d’expérience sur ses débuts et les difficultés qu’elle à surmonter.

Avez-vous pensez au mentorat ? C’est une belle façon d’être accompagné par une personne pour surmonter le syndrome de l’imposteur. Grâce à un suivi régulier sur plusieurs mois, vous aidez dans la concrétisation de vos objectifs.

J’ai personnellement fait appel à un mentor sur la partie management d’équipe et leadership. C’est une expérience que je recommande à tout le monde. C’est agréable d’avoir une personne à votre écoute et soucieuse comme vous de la réussite de votre projet professionnel.

Erika – UX Designer social

Les interactions avec les autres créent de la confiance. C’est ce dont nous avons besoin de renforcer pour surmonter le syndrome de l’imposteur.  Parler de votre métier et échanger avec d’autres personnes, vous permettra de vous rendre compte de votre légitimité. Faites attention à ne pas trop être impressionné par les personnes qui étalent leurs connaissances et leurs savoirs, cela ne veut pas dire qu’ils sont plus compétents que vous. Cela signifie juste qu’ils ont une approche plus théorique ou liée à la recherche. Et investissement pour les personnes très plastiques qui sont très habiles de leurs mains. Elles peuvent dessiner et concevoir des choses très esthétiques en un claquement de doigts. Ces personnes ont simplement une approche très manuelle, voire artisanale. 

Prendre conscience de ses forces et de ses singularités, est aussi un bon moyen de gagner en confiance en soi. Nous sommes tous différents, avec des méthodes et des visions multiples. Sans vous en rendre compte, il y a certainement quelqu’un que vous avez impressionné par vos compétences. 

Un autre point essentiel est de se former, le syndrome de l’imposteur peut aussi être causé ou accentué par un manque de formation continue. C’est-à-dire qu’après vos études vous n’avez pas ou peu accès à des formations professionnelles de qualité qui vous aide à aller plus loin dans votre domaine d’expertise.

D’autant plus que dans les métiers du design, de la facilitation, du conseil et d’accompagnement en innovation, nous sommes souvent dans une posture de formation. Nous accélérons et formons les autres à nos métiers, cela demande beaucoup de ressources et n’hésite pas même être nourri et former. 

Je précise que j’entends par formation, toutes formes d’apprentissage, théorie et pratique permettant de développer des savoir-faire et des savoirs êtres. Il s’agit d’une conception plus large du terme de formation pour inclure d’autres approches de formation plus douce et moins théorique souvent pratiqué en dehors du milieu universitaire ou des formations diplômantes 

Si vous travaillez dans une entreprise ou une institution, vous pouvez bénéficier de formation. C’est même une obligation de votre employeur. N’hésitez pas à identifier en amont des thématiques, des sujets ou des compétences que vous souhaitez développer ou approfondir. 

Si vous êtes à votre compte, vous pouvez suivre des formations par vous-même en accordant un budget dédié à l’amélioration de vos compétences. Vous cotiser également pour de la formation professionnelle.

En parallèle, la formation dans le cadre d’une entreprise à ses limites, car elle se focalise souvent sur des compétences en lien avec votre domaine d’expertise ou connexes. C’est très bien, mais pour aller plus loin, n’hésitez pas à explorer d’autres champs qui n’ont rien à voir avec votre métier. Vous serez tout autant nourri, voire plus grâce à la différence entre votre travail actuel et ce nouveau champ de formation. En complément, vous pourrez développer votre singularité. 

D’un point de vue général, l’auto-formation est très bénéfique pour développer des savoir-faire non seulement dans une discipline, mais aussi dans ces pratiques d’apprentissage.

Questions fréquentes : les réponses pour surmonter votre syndrome de l’imposteur

Bien souvent, c’est la peur du rejet par les autres qui motive notre syndrome de l’imposteur. Cette rubrique est faite pour vous aider à ne plus douter de vous et avoir confiance en vos compétences et vos choix professionnels. 

Cette partie de l’article a pour but d’être enrichi avec vos questions et vos remarques sur le syndrome de l’imposteur et la confiance en soi dans sa pratique de design, de facilitation, de conseils, de gestion de projet et d’innovation. Vous pouvez laisser un commentaire sur cette page. Je vous répondrais rapidement. N’hésitez pas à revenir sur l’article de temps en temps pour voir ces mises à jour.

Suis-je légitime en tant que designer alors que je découvre le milieu de l’administration ?

Bien sûr, vous êtes légitime dans votre pratique du design. Concrètement, vous évoluez toujours dans le même domaine donc vous pouvez transposer vos connaissances à ce secteur précis du design. Quel que soit le nombre d’années d’expérience que vous avez, vous restez un designer capable de concevoir des produits, des graphismes, des services … ces compétences ne disparaissent pas en travaillant d’un secteur à l’autre.

Par contre, cette question révèle le besoin de mieux connaître le secteur de l’innovation publique. Dans ce cas, je vous invite à consulter cet rubrique « administration et innovation » pour vous aider à en apprendre plus. 

En tant que designer, nous sommes expert du design, mais pas experts du secteur dans lequel nous travaillons (ici les institutions publiques). Cela signifie que vous devez être en messure de comprendre comment fonctionnent les collectivités. Mais sans pour autant être expert de la fonction publique.  C’est en travaillant au sein de ce secteur que vous développez des connaissances plus approfondies sans pour autant devenir un expert confirmés.

Est-ce qu’on va me prendre au sérieux en tant que consultant en innovation junior ?

Pourquoi on ne vous prendrait pas au sérieux ? Qu’est-ce qui motive ce syndrome de l’imposteur ?

S’il s’agit de la question du nombre d’années d’expérience, j’ai rédigé un article sûr comment surmonter la peur de ne pas trouver un travail après ses études. Dans cet article, j’explique que vous pouvez mettre en place la tragédie du triangle de la réussite qui vous permet d’acquérir 2 à 3 fois plus de vie d’expérience dans un Laps de temps très court. Et surtout en parallèle de vos études pour faciliter votre entrée dans le monde du travail.

Si vous êtes déjà dans le monde professionnel et en emploi, vous devez relativiser sur la situation. Vous avez été embauché donc oui on vous prend au sérieux. Bien sûrs avec votre jeu et âges certains auront parfois une posture paternaliste ou maternaliste ou vous jugerez trop jeune pour les conseillers. Dans ce cas, ce ne sont pas vos compétences et votre formation qui sont remises en cause, mais plutôt la capacité de votre interlocuteur à faire preuve d’ouverture d’esprit. Dans ce genre de situation, faite de votre âge une force. Vous apportez de la nouveauté, une vision renouvelée donc assumer pleinement.  

Conclusion

Le syndrome de l’imposteur est le sentiment d’être tellement inadéquat et faux que vous devez être l’imposteur que tout le monde pense que vous êtes. Il s’agit d’une guerre intérieure qui peut ébranler même les professionnels les plus confiants. Le syndrome de l’imposteur peut frapper à n’importe quel moment de votre vie professionnelle. Vous pouvez avoir l’impression que tout s’achève, que votre monde s’est effondré autour de vous et qu’il n’y a pas d’issue. Et si vous pouviez vous débarrasser de ces associations de pensées négatives et vous accepteriez tel que vous êtes ? 

Dans cet article, nous avons pu voir que pour sortir du rôle de l’imposteur, vous devez d’abord travailler sur vous-même, puis vous ouvrir sur le monde et le percevoir autrement. Dire cela face aux craintes, à l’anxiété, à la paralysie que peuvent ressentir les personnes atteintes du syndrome de l’imposteur peut sembler facile. C’est le chemin que j’ai pris pour y parvenir. Selon les personnes cela peut-être plus ou moins difficile et prendre du temps. C’est aussi un processus gratifiant, car peu à peu vous devenez votre propre meilleur ami et allié dans la réussite de votre profession. 

Grâce aux conseils, j’espère avoir pu vous aider à trouver des pistes pour surmonter le syndrome de l’imposteur chez les créatifs et les innovateurs. En appliquant ses conseils et en étant bien entourez vous remettrez rapidement votre vie professionnelle sur les rails en adoptant les bonnes approches. 

Besoin de discuter, de conseils ou de questions, je suis disponible dans les commentaires pour vous répondre ou lors de rendez-vous de coaching et mentorat.

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Le Blog Design & Collectivité vous accompagne pour avancer et évoluer sereinement dans le développement de votre carrière en design et en innovation sociale. La communauté Design & Collectivité sur LinkedIn a pour vocation l’entraide, le soutien et le partage. Ensemble, nous nous avançons pas à pas quelque soit votre domaine d’expertise et votre niveau d’expérience. Vous pouvez rejoindre la communauté dès à présent en cliquant juste ici :

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Sélection de livres

Envie d’aller plus loin pour vaincre votre syndrome de l’imposteur ?

Voici une sélection d’ouvrage sur le sujet, j’espère qu’il pourront vous aider (affiliation) :

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